📘 Guide complet d’optimisation des performances (Spigot, Paper, Purpur, PufferFish)

Les performances d’un serveur Minecraft reposent autant sur la qualité du matériel que sur la précision de sa configuration.
Ce guide s’adresse aux administrateurs qui souhaitent tirer le meilleur de leur infrastructure, que ce soit pour un serveur survie, mini-jeux, roleplay ou semi-RP.

Nous y aborderons les réglages recommandés des principaux fichiers de configuration (bukkit.yml, spigot.yml, paper.yml, purpur.yml…), mais aussi des conseils concernant Java, le matériel et certains plugins utiles.

L’objectif : maintenir un TPS stable à 20, réduire la charge CPU et assurer une expérience fluide, même en présence d’un grand nombre de joueurs ou d’entités.

Spigot : base historique, fiable et compatible avec la majorité des plugins. Cependant, ses optimisations sont limitées et datées.
Paper : aujourd’hui la référence, avec une meilleure gestion du multithreading et de nombreuses optimisations configurables.
Pufferfish : fork de Paper axé sur la performance pure (pathfinding, mémoire, hoppers). Idéal pour les gros serveurs.
Purpur : basé sur Pufferfish, il ajoute des centaines d’options de personnalisation sans sacrifier la stabilité.

En résumé :
• Serveur standard → Paper
• Serveur très chargé → Pufferfish
• Serveur personnalisé → Purpur
• Évitez les JAR “miracles” ou payants promettant des performances irréalistes.

Paramètres clés :
• simulation-distance → distance où IA, redstone et entités sont actives (impact CPU).
• view-distance → distance de chunks affichés aux joueurs (impact réseau et rendu).

Recommandations de départ :
• Overworld : simulation 4 / view 8–10
• Nether/End : simulation 3–4 / view 6–8
• Gardez view-distance ≥ simulation-distance pour un rendu fluide sans activer trop d’IA.

Où régler ?
• server.properties → simulation-distance & view-distance (valeurs globales).
• Paper (par monde) → paper-world-defaults.yml ou fichiers “world” individuels.
• mob-spawn-range → spigot.yml → world-settings → default → mob-spawn-range

# spigot.yml (exemple)
world-settings:
  default:
    mob-spawn-range: 4   # 3 à 6 conseillé, jamais au-dessus de la simulation-distance

Pourquoi l’ajuster ?
• Un rayon plus petit concentre les mobs autour des joueurs, limitant leur nombre global.
• Garder mob-spawn-range ≤ simulation-distance évite les spawns dans des chunks non actifs.

Options Paper/Pufferfish complémentaires :
• prevent-moving-into-unloaded-chunks: true → empêche les freezes en elytra.
• delay-chunk-unloads-by: 10s → évite les chargements/déchargements trop fréquents.

Le fichier bukkit.yml gère les spawns et la fréquence des entités. Les valeurs par défaut sont souvent trop élevées.

spawn-limits : contrôle le nombre maximum de mobs actifs par joueur.
Des valeurs trop hautes saturent rapidement le serveur, surtout avec plusieurs joueurs.

spawn-limits:
  monsters: 40
  animals: 8
  water-animals: 5
  water-ambient: 5
  ambient: 1

ticks-per : détermine la fréquence à laquelle Minecraft tente de faire apparaître de nouveaux mobs.
Augmenter ces valeurs espace les cycles de spawn et soulage le CPU.

ticks-per:
  animal-spawns: 400
  monster-spawns: 10
  water-spawns: 20
  water-ambient-spawns: 20
  ambient-spawns: 20
  autosave: 6000

L’objectif est de réduire les scans inutiles tout en gardant une activité naturelle de mobs.

Le fichier spigot.yml contient les paramètres majeurs influençant les entités et la redstone.

entity-activation-range :
Définit la distance à partir de laquelle les entités sont “réveillées”.
Moins elles sont actives loin du joueur, plus le serveur respire.

entity-activation-range:
  animals: 16
  monsters: 24
  raiders: 48
  misc: 8
  tick-inactive-villagers: false

entity-tracking-range :
Portée à laquelle les entités sont visibles côté joueur.
Plus grande que l’activation-range pour éviter les apparitions soudaines.

entity-tracking-range:
  players: 48
  animals: 48
  monsters: 48
  misc: 32
  display: 128
  other: 64

merge-radius :
Fusionne les items et XP au sol pour limiter les entités à gérer.

merge-radius:
  item: 4.0
  exp: 6.0

Autres recommandations :
• mob-spawn-range: 4–6
• nerf-spawner-mobs: true (désactive l’IA des mobs issus de spawners)
• max-entity-collisions: 2
• arrow-despawn-rate: 300
• item-despawn-rate: 4000

Combinez ces valeurs avec des limites de spawn équilibrées pour garder le serveur fluide.

paper.yml ajoute des optimisations supplémentaires : redstone, hoppers, entités et chunks.

Sauvegarde & spawns :
• max-auto-save-chunks-per-tick: 6
• per-player-mob-spawns: true (équilibre les spawns entre joueurs)

Despawn ranges :

despawn-ranges:
  soft: 28
  hard: 96

Optimisations redstone et hoppers :

redstone-implementation: ALTERNATE_CURRENT
use-faster-eigencraft-redstone: true
hopper:
  cooldown-when-full: true
  disable-move-event: true
  amount: 1

Activez le moteur redstone alternatif (Alternate Current) pour réduire le coût CPU des circuits.

Pufferfish et Purpur héritent de Paper mais ajoutent des réglages plus poussés.

Recommandations principales :

region-file-cache-size: 256
enable-async-mob-spawning: true
entity-collision-optimization: true
use-faster-block-entity-ticking: true

Purpur spécifique :

villager-brain-ticks: 2
entities-can-use-portals: false

Ces options réduisent l’impact des entités complexes (villagers, blocs à tick, collisions…).

• Spark → profilage CPU/mémoire en direct.
• FarmLimiter / FarmControl → limite les entités dans les fermes.
• Plan → statistiques de performance globales.

Évitez les plugins “miracles” (LagRemover, UltimateLagFixer, etc.), souvent inutiles ou dangereux.

• Utilise Paper, Pufferfish ou Purpur.
• Ajuste finement distances, IA et redstone.
• Analyse avec Spark et surveille ton TPS.
• Redémarre proprement et sauvegarde avant les mises à jour.
• Limite les entités abusives (villagers, fermes).

À éviter :
• Plugins miracles
• Paramètres extrêmes
• Versions Java obsolètes

En résumé :
Un bon équilibre entre matériel, configuration et entretien = TPS constant à 20 et joueurs heureux !